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Incompréhensions et fake-news concernant Nutri-Score. Comment essayer de déstabiliser un outil de santé publique qui dérange ? (update octobre 2025)

Depuis que le Nutri-Score a été proposé par les scientifiques en 2014, circulent sur les réseaux sociaux, dans divers médias et parfois même dans la bouche de personnalités politiques de premier plan, un certain nombre d’opinions négatives et d’informations trompeuses à propos du Nutri-Score, le logo d’information nutritionnelle destiné à être apposé en face avant des emballages des aliments qui a été adopté officiellement d’abord par la France en 2017, puis par la Belgique, l’Espagne, l’Allemagne, le Luxembourg, les Pays Bas et la Suisse. Ce phénomène s’est particulièrement accentué ces dernières années, vraisemblablement en rapport avec les débats très médiatisés qui ont lieu actuellement dans plusieurs pays européens autour du choix de leur logo nutritionnel, et du fait aussi des discussions qui ont lieu au sein des instances de la Communauté Européenne à Bruxelles pour rendre obligatoire un logo nutritionnel à l’échelle européenne.

Dans ce cadre bouillonnant, les manœuvres visant à décrédibiliser le Nutri-Score pour éviter son adoption se sont multiplié alors que ce dernier est plébiscité par de multiples associations de consommateurs en Europe et est largement soutenu par les scientifiques travaillant dans le champ de la nutrition et les professionnels de santé ! Fort d’un dossier scientifique convaincant regroupant plus de 150 publications internationales validant, d’une part, son algorithme de calcul et son format graphique et démontrant, d’autre part, son efficacité et sa supériorité par rapport aux autres logos sur plusieurs dimensions du comportement des consommateurs, le Nutri-Score est cependant refusé et combattu avec force par certains groupes de pression. Bien que certains industriels et distributeurs en France, en Belgique, en Espagne, mais aussi en Allemagne, en Autriche, au Portugal, en Suisse, en Slovénie,… ont choisi d’afficher sur les emballages de leurs produits le Nutri-Score, il persiste encore des oppositions très fortes de certaines grandes multinationales agro-alimentaires qui ne souhaitent pas utiliser le Nutri-Score et jouer le jeu de la transparence sur la qualité nutritionnelle de leurs produits. C’est le cas de groupes comme Ferrero, Lactalis, Coca-Cola, Mars, Mondelez, Kraft, Unilever international,.. qui combattent le Nutri-Score depuis qu’il a été proposé en 2014. Mais également de certains groupes, comme Danone et Bjorg qui avait adopté Nutri-Score en 2017 mais qui se sont désengagés secondairement n’acceptant pas la mise à jour de l’algorithme faite en 2023 qu’ils considèrent, bien que légitime scientifiquement, trop pénalisante pour leurs produits sucrés.
Diverses stratégies ont été mises en place par les lobbies pour tenter de torpiller le Nutri-Score. D’abord en proposant des alternatives de logos qu’ils ont développés eux-mêmes et qui leurs sont plus favorables (ENL au niveau européen, cercles du BLL en Allemagne, les batteries Nutrinform en Italie,…). Et en parallèle, en diffusant des fausses informations (« fake news ») visant à discréditer le Nutri-Score. Elles sont également le fait ou sont relayées par toutes sortes de gourous, coachs, influenceurs ou de simples internautes qui expriment non pas une vision de santé publique étayée par un travail scientifique mais de simples opinions personnelles qui, au travers de quelques exemples montés en épingle de façon caricaturale visent à décrédibiliser l’ensemble du système. Les fausses informations sur le Nutri-Score qui circulent actuellement sur les réseaux sociaux et dans certains médias se différencient totalement des critiques légitimes qui font partie du débat scientifique utile (notamment sur les limites du système), tant dans leurs objectifs que dans leur forme. Les fake news se caractérisent par le fait que l’information qu’elles véhiculent est trompeuse, et ne cherchent qu’à troubler les esprits. Elles se limitent le plus souvent à la juxtaposition d’éléments qui pourrait être légitime de discuter pour chacun d’entre eux mais dont la mise en scène peut contribuer à une confusion ou semer le doute chez ceux qui n’ont pas le recul ou suffisamment de connaissances sur le Nutri-Score, sur ses objectifs et la manière dont il se calcule et s’utilise.

Le plus souvent, les fake news montent en épingle un seul exemple du système, sorti de tout contexte, en l’utilisant pour décrédibiliser l’ensemble. Elles circulent de ce fait sous la même forme (message ou support iconographique), le plus souvent au travers d’une image « parlante » présentée sous une forme pseudo-scientifique. La même image est souvent accompagnée de commentaires méprisants voire injurieux. Les fake-news sont souvent mises en ligne ou relayées par des émetteurs « anonymes » ou par des particuliers qui s’appuyant sur la même information (souvent la même image) donnent leur avis personnel (dans certains cas vraisemblablement trompés eux-mêmes par l’information ou insuffisamment informés pour reconnaitre la fake news). Ce qui est spectaculaire c’est que ces désinformations sortent des réseaux sociaux et sont repris comme de éléments scientifiques par certains médias (parfois importants) et par tous ceux qui ont intérêt à s’en servir (lobbys, scientifiques ayant des liens d’intérêt avec des opérateurs économiques, acteurs économiques, personnalités politiques, voire ministres…).

En fait le lancement d’une fausse information sur le Nutri-Score et le fait qu’elle soit relayée par différents émetteurs impliquent différents mécanismes :

1. la méconnaissance ou la dénégation de ce que l’on peut attendre du Nutri-Score (ou d’ailleurs de tout autre logo nutritionnel). Ainsi, elles n’intègrent manifestement pas, soit volontairement ou non, le principe, l’objectif, les contraintes et le périmètre d’action d’un logo nutritionnel, ni l’ensemble des données scientifiques qui valident son algorithme de calcul ou son format graphique (ces points sont largement explicités dans de nombreux textes officiels et notamment dans : https://nutriscore.blog/2025/09/20/le-logo-nutritionnel-nutri-score-justifications-bases-scientifiques-mode-demploi-interet-et-limites-deploiement-et-mise-a-jour/),

2. la reprise d’exemples de comparaisons du Nutri-Score portant toujours sur les mêmes aliments (en nombre très limité), rapprochés et mis en scène dans le but de donner l’impression que le Nutri-Score classerait de façon absurde la qualité nutritionnelle ou la valeur santé des aliments, et donc induirait en erreur les consommateurs. Il est intéressant de noter que les exemples utilisés s’appuient toujours sur les mêmes aliments de marque (moins d’une trentaine d’aliments de marques sachant qu’au total il en existe plus de 200 000 pour lesquels il est possible de calculer le Nutri-Score) et qui se veulent frapper les esprits, en jouant sur la corde émotionnelle, par leur image dans la population (aliments traditionnels réputés favorables à la santé, aliments industriels réputés défavorables,…) et par le choix d’une comparaison binaire (bien ou mal classés). Ci-dessous sont présentés différentes fake-news qui ont été largement diffusées ces derniers mois sur les réseaux sociaux et pour lesquelles nous expliquons leur manque de sérieux. Pour des raisons d’homogénéité nous avons traduits en français les verbatims circulant dans les réseaux sociaux ou dans la presse en espagnol, anglais, flamand, italien ou directement en français.

  • 1. Exemple de fake-news reposant sur une réelle incompréhension de la finalité des logos nutritionnels

« Le Nutri-Score n’a aucun intérêt et est trompeur pour le consommateur, la preuve : il n’intègre pas l’ultra-transformation ni la présence de pesticides et certains aliments ultra-transformés contenant des additifs ou des pesticides sont bien classés ! »

Ce qui pourrait être une question totalement légitime et pertinente est instrumentalisée de façon fallacieuse par ceux qui veulent discréditer Nutri-Score. La critique porte sur le fait que le Nutri-Score n’intègre pas les additifs, le degré de transformation, ou les pesticides. Ce choix est pleinement assumé pour Nutri-Score (pour plus de détail voir articles dans The Conversation : https://theconversation.com/le-nutriscore-mesure-la-qualite-nutritionnelle-des-aliments-et-cest-deja-beaucoup-99234 et sur le blog: https://nutriscore.blog/2021/11/28/le-nutri-score-et-les-autres-dimensions-sante-des-aliments-informer-au-mieux-les-consommateurs/), et est lié à l’impossibilité, étant donné les connaissances scientifiques actuelles, de développer un indicateur synthétique qui couvrirait l’ensemble de ces dimensions. Ce point n’est donc pas spécifique au Nutri-Score, c’est le cas pour tous les logos nutritionnels dans le monde (Warnings chiliens, HSR australiens, Multiple traffic lights britaniques, Nutrinform italiens,…).
Le Nutri-Score est un système d’information nutritionnelle, qui a été démontré comme très utile pour aider les consommateurs à orienter leurs choix vers des aliments de meilleure qualité nutritionnelle, mais en aucun cas il n’a la prétention d’être un système d’information sur la dimension globale ‘santé’ des aliments couvrant, en plus de la dimension nutritionnelle, les dimensions sanitaires et environnementales.
Même si les dimensions de qualité nutritionnelle et d’ultra-transformation se recouvrent – la plupart des aliments ultra-transformés sont gras, sucrés et/ou salés – ce chevauchement n’est que partiel : 87,5% des aliments ultra-transformés (NOVA 4) sont classés C, D ou E. Mais un petit nombre d’aliments ultra-transformés peuvent avoir une bonne qualité nutritionnelle (et donc un bon classement par le Nutri-Score). Par exemple, des pains de mie complets, des compotes de fruits sans sucres ajoutés ou des steaks végétaux peuvent être ultra-transformées et classés A par Nutri-Score.

A l’inverse certains aliments qui ne sont pas ultra-transformés peuvent ne pas avoir une composition nutritionnelle favorable. C’est par exemple, le cas du jus de raisin 100% pur jus, aliment non ultra-transformé mais qui contient par contre une quantité de sucre très importante (160g de sucre/litre !) et est donc classé E par Nutri-Score. Il est donc compréhensible que pour un petit nombre d’aliments, il puisse exister des divergences. Il faut assumer qu’il s’agit de deux dimensions complémentaires. C’est pour cela qu’une information doit être fournie, de façon complémentaire à celle des logos nutritionnels, permettant aux consommateurs de reconnaître qu’un aliment est ultra-transformé. En effet, les travaux épidémiologiques confirment l’importance de chacune de ces dimensions dans le développement des maladies chroniques indépendamment les unes des autres, agissant par des mécanismes spécifiques différents. Dans plusieurs études, il a été démontré que les associations avec la santé, dans le sens délétère pour les aliments ultra-transformés restait significatives, même après ajustement sur la qualité nutritionnelle de l’alimentation. Mais en miroir, l’effet de la composante nutritionnelle est, elle aussi, indépendante du niveau de transformation/ultra-transformation : par exemple, dans le cadre de la cohorte NutriNet-Santé, les associations entre le score nutritionnel qui sous-tend le Nutri-Score et le risque de cancer restent toujours significatives après ajustement sur la part des aliments ultra-transformés dans l’alimentation.

Synthétiser l’ensemble des dimensions santé des aliments (composition nutritionnelle, ultra-transformation/additifs, résidus de pesticides), au travers d’un indicateurs unique et fiable, qui prédirait globalement le risque pour la santé serait, à l’évidence, le rêve de tout acteur de Nutrition de Santé Publique dans l’intérêt des consommateurs. Mais ce n’est pas par hasard et surement pas par incompétence, si aucune équipe de recherche ou aucune structure de santé publique dans le monde, ni aucun comité d’experts indépendants nationaux ou internationaux, ni l’OMS n’aient pu concevoir un tel indicateur synthétique.

Ceci peut s’expliquer par deux types de raisons :
1)  D’abord les niveaux de connaissances et le degré de certitude concernant les liens avec la santé diffèrent selon la dimension considérée pour les aliments. L’accumulation de très nombreux travaux épidémiologiques, cliniques et expérimentaux permettent de considérer qu’il existe pour certains éléments nutritionnels (nutriments/aliments) un niveau de preuve documenté et solide sur leur conséquence sur le risque de maladies chroniques allant de « probable » à « convaincant » dans les classifications internationales. Pour les autres dimensions notamment celles se référant aux nombreux additifs, composés néo-formés ou contaminants (pesticides, antibiotiques, perturbateurs endocriniens), il existe certes des hypothèses sur la santé, mais avec des niveaux de preuves très différents (notamment en termes d’études chez l’homme). Par contre l’association entre le fait qu’un aliment soit ultra-transformé (NOVA4) et le risque de maladies chroniques est documenté par de nombreux travaux épidémiologiques (dont ceux de l’équipe qui a développé Nutri-Score).
2) Il est actuellement impossible de pondérer la contribution relative de chacune des dimensions d’un aliment sur le risque pour la santé, pour aboutir à  une note synthétique qui idéalement serait prédictive d’un niveau de risque global. Certaines applications le proposent, mais elles ne reposent sur aucune base scientifique valide. Les questions méthodologiques sont nombreuses et encore non résolues : mesure précise du risque  attribuable à chacune des dimensions, à chacun des différents composants potentiellement incriminés, effet cocktail potentiel, etc.  De fait, calculer un index unique pour caractériser la qualité sanitaire globale d’un aliment, qui pourrait in fine aboutir à un jugement dans l’absolu (excellent, bon, médiocre,…) ne repose pas sur des bases scientifiques suffisamment solides et présente donc un caractère assez arbitraire.
3) Enfin, en ce qui concerne les additifs et les pesticides, en cas de preuve d’un risque pour la santé, la réponse à apporter d’un point de vue de santé publique n’est pas l’information du consommateur au travers d’un logo, mais bien le retrait de l’élément en question de la chaîne alimentaire, selon un principe de gestion du risque sanitaire. C’est d’ailleurs le cas pour des additif controversés comme E171 ou les nitrites.

Si les différentes dimensions (composition nutritionnelle, ultra-transformation/additifs, résidus de pesticides) ne peuvent être combinées dans le même algorithme, elles doivent faire l’objet d’informations spécifiques auprès des consommateurs. Il est possible dans le cadre d’une politique nutritionnelle de santé publique efficace, de recommander à la population, dès à présent, de choisir des aliments affichant le meilleur Nutri-Score possible, sans ou avec la plus courte liste possible d’additifs (dans la liste des ingrédients) et de privilégier les aliments bruts et, si possible, Bio (avec un logo certifiant). Les concepteurs du Nutri-Score proposent d’associer les informations sur ces différentes dimensions sous forme graphique. Cela est faisable, même s’il reste des points pratiques à résoudre, en rajoutant au Nutri-Score, un bord noir pour les aliments ultra-transformés et en faisant figurer à côté, pour les aliments Bio, le label officiel correspondant (https://nutriscore.blog/2021/11/28/le-nutri-score-et-les-autres-dimensions-sante-des-aliments-informer-au-mieux-les-consommateurs/).

2. Un exemple de fake-news reposant sur des pseudos contradictions dans la capacité du Nutri-Score à classer les aliments en fonction de leurs qualités nutritionnelles

« Le Nutri-Score est faux, la preuve : les frites qui ne sont pas bonnes pour la santé sont mieux classées que les sardines qui contiennent plein de bonnes choses ; ou l’huile d’olive est moins bien classées que le Coca-Cola zéro… ! »

Il faut garder à l’esprit que la finalité d’un logo nutritionnel comme Nutri-Score n’est pas de classer les aliments en « aliments sains » ou « aliments non sains », en valeur absolue, comme le ferait un logo binaire (bien vs mal). Une telle finalité pour un logo nutritionnel resterait totalement discutable car cette propriété est liée à la quantité consommée de l’aliment et la fréquence de sa consommation, mais également à l’équilibre alimentaire global des individus (l’équilibre nutritionnel ne se faisant pas sur la consommation d’une prise alimentaire, ni même sur un repas ou sur un jour…). Ces notions complexes ne peuvent, bien sûr, être résumées par un logo nutritionnel attribué à un produit spécifique d’une marque donnée…

Non, la finalité du Nutri-Score est de fournir aux consommateurs une information, en valeur relative qui leur permet, en un simple coup d’œil, de pouvoir comparer la qualité nutritionnelle des aliments, ce qui est déjà très important pour orienter leurs choix au moment de l’acte d’achat. Mais cette comparaison n’a d’intérêt que si elle est pertinente, notamment si elle porte sur des aliments  que le consommateur est confronté à comparer dans la vraie vie (au moment de son acte d’achat ou de sa consommation). Par ailleurs, par définition,  le Nutri-Score n’invente rien, il ne donne pas un blanc-seing sur la valeur santé dans l’absolu de l’aliment. Il ne  fait que retranscrire sous forme synthétique les éléments de composition nutritionnelle qui figurent sur l’étiquette nutritionnelle présente à l’arrière de l’emballage.

Et au contraire, les fake-news vont essayer de détourner l’intérêt du Nutri-Score en mettant en avant des pseudo-contradictions à partir de comparaisons qui n’ont pas de sens réel… 
Voici une des images qui circule le plus souvent sur les réseaux sociaux largement reprise par des internautes, certains médias, des groupes de pression et des politiques

FAKE NEWS

Il faut noter que cette image présente de faux classements du Nutri-Score ou des classements non mis à jour pour plusieurs des aliments présentés. Par exemple es frites et les céréales petit déjeuner présentées ne sont pas classée A mais B; le Coca-Cola zéro est C et non B; l’huile d’olive est B et non D…

Mais surtout, le principe de cette image (reprise de très nombreuses fois) est d’essayer de caricaturer le Nutri-Score laissant entendre que certaines catégories de produits industriels (présentés par un aliment d’un type et d’une marque spécifique) seraient classées comme « bonnes pour la santé » (« healthy foods ») et mieux classés que des aliments « traditionnels » (toujours présentés par un aliment spécifique) qui seraient eux considérés comme « non favorables pour la santé » (« unhealthy foods »). Au travers du choix d’un aliment présenté, l’affiche laisse croire que tous ceux de la catégorie qu’il représente ont le même classement; oblitérant justement le fait que Nutri-Score objective la variabilité existante au sein des catégories d’aliments permettant aux consommateurs de juger de façon simple les différences de qualité nutritionnelle…

En fait le Nutri-Score permet de comparer la qualité nutritionnelle des aliments mais à condition que ces comparaisons soient pertinentes en termes d’utilisation et d’usage et donc utiles aux consommateurs pour orienter leurs choix. Là encore il est bon de rappeler que Nutri-Score permet de comparer la qualité nutritionnelle :

a) Nutri-Score permet de comparer les différences de qualité nutritionnelle d’aliments appartenant à la même catégorie.

Par exemple au sein de la catégorie des céréales petit déjeuner, comparer des mueslis ou des granolas versus des céréales chocolatées, versus des céréales chocolatées et fourrées… (avec des Nutri-Score allant de A à E).

Au sein de la catégorie des matières grasses ajoutées, reconnaitre les différences de qualité nutritionnelle entre les huiles d’olive, de colza, de noix, de tournesol, d’arachide, de coco, de palme, les margarines ou le beurre (de B à E).

Ou encore au sein des plats préparés, comparer les différences de qualité nutritionnelle des lasagnes à la viande, à celles au saumon ou au thon ou aux épinards ou aux légumes ou à de nombreux autres plats cuisinés préparés à base de pates ou d’autres ingrédients (avec des variations de qualité nutritionnelle allant de A à E). Par exemple Nutri-Score permet de reconnaître les différences de qualités nutritionnelles entre les très nombreux types de pizzas ou tartes salées (pouvant varier de B à E) :

Autre exemple : au sein de la catégorie des boissons (eau nature ou aromatisée, jus de fruits, boissons à base de fruits, sodas, boissons à base de lait, boissons végétales …), pouvoir juger facilement des différences de qualités nutritionnelles. (Nutri-Score allant de A exclusivement à E en fonction de la teneur en sucre et/ou la présence d’édulcorants).


Dans chacune des catégories on retrouve plusieurs classes de Nutri-Score, ce qui fournit une information utile pour les choix des consommateurs.

b) Nutri-Score permet également de comparer les différences de qualité nutritionnelle pour un même aliment proposé par des marques différentes, par exemple comparer des mueslis au chocolat d’une marque par rapport à son « équivalent » d’une autre marque portant la même dénomination.

Ou comparer des escalopes « cordon bleu » ou des cassoulets proposées par différentes marques mais avec la même appellation.
Là encore, des différences de qualité nutritionnelle pour des produits avec exactement la même appellation, et donc souvent peu évidentes, peuvent être objectivées facilement grâce au Nutri-Score.

c) Nutri-Score permet également de comparer les différences de qualité nutritionnelle d’aliments appartenant à différentes catégories mais ayant les mêmes conditions d’usage, la même utilisation ou la même finalité de consommation (et qui sont souvent localisés dans les mêmes rayons de supermarchés ou dans des rayons proches). C’est notamment le cas pour des aliments consommés habituellement au même moment, pour une même occasion de prise alimentaire ou qui sont utilisés avec la même finalité et donc qui peuvent être se trouver en compétition et se substituer au moment du choix des achats alimentaires. C’est le cas par exemple pour des aliments qui peuvent être consommés en tant qu’entrée/hors d’œuvre: le consommateur peut être amené à choisir entre des aliments appartenant à la catégorie des crudités ou d’autres qui appartiennent à celle des charcuteries ou à celle des produits salés à tartiner ou encore celle des potages/soupes…. Ou pour des aliments de différentes catégories pouvant être consommés au moment de l’apéritif : snack salés ou crudités ou tartinade ou fruits secs ou canapés.

Comparaison de différents aliments appartenant à différentes catégories pouvant être consommés au moment de l’apéritif*,**

comme rappelé plus haut, il existe également une variabilité de qualité nutritionnelle au sein de chacune des catégories d’aliments habituellement consommé à l’apéritif: par exemple si l’on peut grâce au Nutri-Score comparer les chips aux fruits sec ou aux charcuteries, le logo permet également d’objectiver les différences de qualité nutritionnelle au sein des chips qui peut varier selon leur composition présenter de B à D (selon leur teneur en sel et en gras); ou pour les fruits secs varier de A (pour les formes natures) à E (pour les formes salées) ; et pour les tartinades cela peut varier de B à D selon les types.
** si aujourd’hui seules certaines crudités pré-emballées (notamment les tomates) affichent le Nutri-Score, il faut garder à l’esprit qu’avec son élargissement prévu en 2025 aux produits bruts (voir chapitre 6.5.), tous les fruits et légumes vendus en vrac pourront afficher le Nutri-Score.

Le même raisonnement s’applique pour comparer entre eux les aliments consommés pour le dessert: entre les catégories des fruits, celles des crèmes dessert, celles des yaourts, celles des pâtisseries ou des glaces et sorbets.

Ou encore, pour les aliments achetés pour être consommés au petit-déjeuner pour lesquelles le consommateur peut être amené à arbitrer entre pains, biscottes, céréales petits déjeuner, biscuits, viennoiseries industrielles…

Donc le Nutri-Score permet bien de comparer les qualités nutritionnelles d’aliments de différentes catégories à partir du moment que la comparaison est pertinente. C’est d’ailleurs ce que fait intuitivement le consommateur au moment de ses actes d’achats. Par exemple lorsqu’il fait ses courses, il ne se pose pas la question de savoir s’il doit choisir entre des céréales petit-déjeuner et de l’huile d’olive ou entre des sardines et un soda. Il est très peu probable que le consommateur envisage de consommer un bol d’huile d’olive pour son petit-déjeuner, ou d’assaisonner sa salade avec des céréales petit déjeuner ni d’étancher sa soif avec des sardines en boîte…

Ce type de fake-news cherche à donner l’impression que le Nutri-Score n’est pas cohérent en terme de classification nutritionnelle des aliments en comparant des aliments qui n’ont pas de raison d’être comparés entre eux tout en omettant l’intérêt principal du Nutri-Score pour le consommateur, à savoir, comparer des aliments dans des conditions pertinentes.

L’autre élément de tromperie sous-jacent à ce type de fake-news repose sur le fait de jouer sur des stéréotypes en termes de croyance ou de perception des aliments.

Pour les sardines, largement utilisées pour mettre en cause l’intérêt du Nutri-Score (au travers toujours de la même image), si certaines marques sont réellement classées en D (du fait de l’accompagnement dans lesquelles elles baignent), la grande majorité des sardines en boite vont être classées de A à C selon leur composition nutritionnelle , il n’est donc pas honnête de ne laisser entendre que les sardines sont systématiquement placées en D par le Nutri-Score…

Il en est de même pour le jambon, l’image mise en avant correspond bien à un jambon classé E (et il est vrai qu’il y en beaucoup dans ce cas), mais sous-entend que tous les types de jambon sont E masquant la variabilité existante au sein de cette catégorie, certains jambons étant classés D voire C.


Quand à l’image des frites (souvent liée à celle des fast-foods), elle est dans la croyance populaire plutôt perçue comme négative sur le plan nutritionnel, alors que celle d’aliments « traditionnels » comme le roquefort, le jambon Serrano ou les sardines ou le saumon fumé bénéficient d’une perception plutôt favorable. Pourtant il suffit de regarder l’étiquette de l’aliment pour se rendre compte de la réalité de la composition nutritionnelle. Il est tout à fait normal que le roquefort ou le jambon Serrano soient classées E compte-tenu de leur richesse en graisses saturées et en sel. De même que le saumon fumé soit classé  D, largement repris comme une critique du Nutri-Score, est tout à fait « normal » compte-tenu de sa richesse en sel (2,5 à 3,5 g de sel pour 100g), à la différence du saumon frais qui lui est classé A, ce qui n’est jamais indiqué dans les messages mettant en cause la classification du saumon fumé par Nutri-Score.

Problèmes spécifiques posés par les frites

Les remarques faites dans les fake news sur les frites touchent à la fois à l’irrationnel et là, encore à l’incompréhension de comment s’établit un logo nutritionnel et quel peut être son rôle. En effet, par définition, le Nutri-Score (comme tous les autres logos nutritionnels) n’est qu’une traduction des valeurs nutritionnelles déclarées à l’arrière du paquet, qui se réfère aux aliments tels que vendus. Il est en effet demandé au fabricant la transparence sur le produit qui est mis sur le marché, mais ce dernier ne peut tenir compte et/ou anticiper la variabilité des modes de préparation, d’utilisation ou de consommation pour son produit.
Pour le Nutri-Score, seuls les aliments qui nécessitent une reconstitution spécifique, selon une recette standardisée (purée en flocons, préparations sèches pour gâteaux), bénéficient d’un Nutri-Score calculé sur la base de la recette standardisée.

En revanche, pour les frites surgelées plusieurs modes de cuisson sont possibles, et l’utilisation d’une recette standardisée dans ce cas serait réductrice par rapport aux modes de consommation constatés dans la population. La cuisson au four des frites pré-cuites surgelées (le plus souvent classée B par Nutri-Score) n’a pas d’impact sur la composition  nutritionnelle et le Nutri-Score n’est pas modifié dans ce cas après cuisson (il reste B). Par contre, les frites surgelées (non pré-cuites) classées le plus souvent A par le Nutri-Score (ce sont simplement des pommes de terre épluchées et coupées), l’information du mode de cuisson est donnée sur les emballages et recommande une cuisson en auto-cuiseur. Dans ces conditions, le Nutri-Score  passera, selon les huiles de cuisson (plus ou moins riches en acides gras saturés) à B ou au maximum à C. L’ajout de sel par la suite (ou de ketchup ou de mayonnaise) peut lui aussi impacter la note, mais ne peut raisonnablement pas être anticipé lors de l’achat du produit.

Ces éléments montrent à la fois l’intérêt du Nutri-Score qui permet d’éclairer les consommateurs sur la réalité de la composition nutritionnelle et de lutter contre certains stéréotypes ou idées reçues : par exemple dans le cas des frites largement utilisées dans les fake news, elles ont sur le plan nutritionnel une composition nutritionnelle plutôt favorable pour celles à cuire au four et même celles surgelées cuites en friteuse restent correcte sur le plan nutritionnel (classées au maximum C).
Il n’en demeure pas moins qu’il apparait nécessaire dans le cadre exclusif des aliments ne pouvant être consommés tels qu’achetés (telles que les frites surgelées non pré-cuites), et pour lesquels est donné sur l’emballage un mode de cuisson spécifique et détaillé susceptibles d’impacter le Nutri-Score, que le fabriquant alerte les consommateurs de la modification induite sur le Nutri-Score. Dans le cadre des recommandations faites aux sociétés qui commercialisent des produits frits ne pouvant être consommés tels qu’achetés, et pour lesquels est indiqué sur l’emballage un mode de cuisson en friteuse, il est demandé que le fabriquant informe les consommateurs de la modification induite sur le Nutri-Score en indiquant sur l’emballage la phrase générique suivante : « Avec une cuisson en friteuse, le Nutri-Score du produit peut être dégradé d’une ou deux lettres. »

Au total, il apparait donc clairement que, contrairement à ce que véhiculent les fake news, le Nutri-Score permet de différencier finement et facilement d’un simple coup d’œil  la qualité nutritionnelle globale des aliments et de comparer les aliments entre eux, pour aider les consommateurs (si ils le souhaitent) à éventuellement choisir une alternative plus favorable sur le plan nutritionnel soit  dans une autre catégorie correspondant à l’usage que l’on désire faire de l’aliment, soit au sein de la même catégorie en choisissant un meilleur Nutri-Score ou la marque proposant l’aliment le mieux classé.

Il est aussi essentiel de rappeler une règle majeure du Nutri-Score, ce qui n’apparait jamais dans les fake news : le fait d’être classé D et E pour un aliment ne veut pas dire qu’il ne doit pas du tout être consommé. Dans le cadre d’une alimentation équilibrée, il peut être intégré mais le consommateur averti saura, s’il ne souhaite pas choisir une alternative de meilleure qualité nutritionnelle et qu’il souhaite maintenir son choix pour un produit D et E, qu’il vaut mieux qu’il le consomme en plus petite quantité et/ou moins fréquemment.

Enfin, très souvent, parmi les fake news qui circulent, il est dit que l’huile d’olive est classée D par Nutri-Score. En fait depuis 2019, elle était classée C (ce qui correspondait au meilleur classement possible pour une matière grasse ajoutée) et est passée en B en 2023 suite aux recommandations du Comité Scientifique européen en charge de la mise à jour du Nutri-Score (voir https://nutriscore.blog/2022/08/01/rapport-du-comite-scientifique-europeen-en-charge-de-la-mise-a-jour-du-nutri-score-modifications-apportees-a-lalgorithme-pour-les-aliments-solides/). Ca mise à jour est entrée en vigueur en France en mars 2025 et l’actualisation des étiquettes est en cours par les industriels (il est nécessaire d’écouler tous les stocks en magasin).

Comme tous les logos nutritionnels sont bâtis sur les données correspondant à leur composition nutritionnelle, tous les logos coloriels comme le Traffic Light au Royaume Uni ou l’ENL soutenu par certaines multinationales, décrivent pour l’huile d’olive deux « rouges » compte-tenu de sa composition en graisses saturées et en graisses totales tandis que le Coca-Cola zéro affiche 4 « verts ». De même ,dans le cas des avertissements sanitaires soutenus en Amérique Latine, au Canada ou en Israël, le Coca-Cola zéro n’affiche aucun avertissement.

  • 3. Fake news concernant le fait que le Nutri-Score serait adapté à la France et non aux autres pays européens

« Le Nutri-Score est franco-français et n’est pas adapté aux autres pays d’Europe. Les adaptations faites dans son calcul ont été faites pour faire plaisir à son secteur fromager »

Une autre « fake-news » circulant sur internet est le fait que la France aurait fait une exception spécifique sur le calcul de l’algorithme pour les fromages afin d’améliorer l’image des fromages qui font partie de son patrimoine culinaire! Ceci est bien sur totalement faux. En fait, le Nutri-Score a fait, au cours de son développement en 2015-2016,  l’objet d’adaptations à la marge  qui ne modifiaient pas les éléments pris en compte pour le calcul du score de base (qui permet d’attribuer les différentes couleurs du Nutri-Score) au niveau de l’ensemble des aliments. Les éléments « négatifs » du calcul sont ceux qui figurent dans la déclaration nutritionnelle obligatoire au niveau européen et qui sont cités dans l’étiquetage obligatoire en face arrière des emballages (calories, lipides totaux, graisses saturées, sodium qui sont d’ailleurs les seules éléments disponibles pour tous les aliments). Les adaptations mineures du mode de calcul ont été faites pour les fromages, les matières grasses et les boissons. Cela provient du fait qu’après l’analyse en 2015 de l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des aliments (ANSES)  ces 3 catégories (il s’agit bien de catégories pas d’aliments spécifiques) ont été reconnues  comme soulevant des problèmes spécifiques aisés à régler (sans remettre en cause le choix des nutriments rentrant dans le calcul de l’algorithme):

  1. Pour les fromages, du fait de leur composition élevée en acides gras saturés, la teneur en protéines (utilisée pour refléter la teneur en calcium et fer dans l’algorithme de calcul du Nutri-Score) n’était pas comptabilisée dans le calcul du Nutri-Score et se trouvaient tous classés en E. Or les fromages sont une source importante de calcium. De ce fait, il a été considéré que l’algorithme présentait une incohérence, puisqu’il ne prenait pas bien en compte la contribution du fromage aux apports en calcium. De la même façon, il ne permettait pas de distinguer des différences de teneurs en sel et/ou en graisses. Avec la modification, la grande majorité des fromages est classée en D (ce qui est cohérent avec les recommandations nutritionnelles qui visent à ne pas pousser à des consommations importantes de fromages), allant par ailleurs du C (pour les fromages frais peu salés) au E (pour les fromages affinés salés).
  2. Toutes les graisses ajoutées étaient dans la même catégorie, or il était clair qu’il était nécessaire de discriminer entre les graisses animales plus riches en acides gras saturés (beurre) et les graisses végétales moins riches en graisses saturées (huile, margarines), en cohérence avec les repères nutritionnels en population générale. La modification qui a été faite à l’algorithme a permis de discriminer les deux groupes puisque les matières grasses animales sont toutes en E (avec l’huile de palme), à la différence des huiles végétales et margarines végétales.

3. Pour les boissons la modification faite à l’algorithme original a été liée au fait que les boissons ont une densité différente des produits solides, et qu’elles contiennent principalement du sucre. L’adaptation a été réalisée surtout pour que l’eau soit la seule boisson classée en A (et éviter que les boissons édulcorées soient classées au même niveau que l’eau, compte tenu des composés pris en compte dans le calcul).



D’autres réponses aux fake-news font l’objet d’articles spécifiques:

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Enfin il faut également rappeler clairement que le Nutri-Score comme tous les logos nutritionnels sur la face avant des emballages des aliments n’est qu’un seul des éléments d’une politique nutritionnelle de santé publique. Il doit bénéficier d’un accompagnement pédagogique (actions d’information,  communication et éducation auprès du grand public et des professionnels de santé, du social, de l’éducation,…) quant à son utilisation, sa signification, son intérêt et ses limites. Il s’inscrit en complémentarité des autres mesures de santé publique et notamment toute les actions de communication sur les recommandations génériques de consommation en termes de groupes alimentaires et notamment le fait de consommer plutôt des produits bruts et des produits issus d’une agriculture utilisant le moins de pesticides possibles (aliments  bios).

CONCLUSION                                                                                     

Finalement, il est légitime qu’il y ait débat autour du Nutri-Score et que chacun fasse entendre sa voix et puisse poser ses questions (scientifiques, consommateurs, industriels, journalistes, spécialistes ou profanes,…), mais il est important que le débat reste constructif et honnête.

Le Nutri-Score, tant dans sa construction que sa validation, repose sur des bases scientifiques très solides (avec plus de 150 publications scientifiques dans des revues internationales à comité de lecture) démontrant son efficacité et sa supériorité par rapport à tous les autres systèmes de logo nutritionnel (qui n’ont pas un dossier scientifique aussi convaincant).

Au travers de critiques focalisées et disproportionnées niant les intérêts multiples de Nutri-Score, le jeu des lobbys ne vise qu’à empêcher le déploiement du Nutri-Score en Europe…  pour garder le statu quo, qui reste peu convaincant et peu utile pour le consommateur.

(article mis à jour en octobre 2025)

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Serge Hercberg (1,2), Pilar Galan (1), Manon Egnell (1), Chantal Julia (1,2)

1 Université Paris 13, Equipe de Recherche en Epidémiologie Nutritionnelle (EREN), Centre d’Epidémiologie et Biostatistiques Sorbonne Paris Cité (CRESS), Inserm U1153, Inra U1125, Cnam, COMUE Sorbonne-Paris-Cité, F-93017 Bobigny

2 Département de Santé Publique, Hôpital Avicenne (AP-HP), F-93017 Bobigny

 

1 réflexion au sujet de “Incompréhensions et fake-news concernant Nutri-Score. Comment essayer de déstabiliser un outil de santé publique qui dérange ? (update octobre 2025)”

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